Je n'en peux plus

Bonjour à vous tous et toutes et merci pour vos courriers. Effectivement, l'avocate n'a pas été désignée par nous... Les enfants se sont confiés d'avantage encore et nous ont dit que leur "avocate" les avait beaucoup gênés en leur posant plein de questions sur moi, la marâtre, et sur les relations que j'entretiens avec leur père. Elle leur a demandé si leur père était gentil avec eux, s'il s'occupait d'eux ou pas. Puis si moi j'étais gentille avec eux, si j'était violente ou désagréable, si j'était propre, si je savais cuisiner, si je m'occupais bien de la maison. Enfin, si je connaissais leur mère ou pas et depuis quand je connaissais leur père, puis, pour finir, si combien de temps j'étais venue vivre avec eux suite au décès de leur mère. Que veut-elle démontrer par là ? J'ai l'impression que c'est le procès de leur père et le mien qui se déroule. Les enfants nous ont dit qu'ils avaient l'impression d'être devant le commissaire Maigret... Suite à une nouvelle conversation avec notre avocate et à ces nouvelles précisions, nous allons demander par courrier à l'avocate des enfants de se démettre d'elle-même en lui disant que les enfants ne sont pas en confiance et qu'ils sont très mal depuis leur rencontre. Les enfants vont également écrire une lettre de leur côté en expliquant comment ils ont vécu cette rencontre. Nous n'avons pas beaucoup d'autre solution, malheureusement. Et je ne pense pas, même si on nous nous donne un autre avocat pour enfants, qu'il ou elle pourra être pire que le premier... Quant à votre avis sur la carte "deuil de la mère", il est évident que c'est un argument de poids pour eux... Que peut-on y faire sans salir l'image maternelle ? Bonne journée à vous tous...

wookette a écrit:

Quant à votre avis sur la carte "deuil de la mère", il est évident que c'est un argument de poids pour eux... Que peut-on y faire sans salir l'image maternelle ?

C'est la carte que mes "grands-parents" ont utilisée.
Ils ont perdu leur fille et ils souffrent, les petits-enfants sont le seul moyen pour eux de "retrouver" leur fille. La JAF est allée à fond dans leur jeu parce qu'il existe dans certains esprits (nombreux) une échelle de la souffrance psychique qui fait que le parent qui perd son enfant souffre terriblement alors que l'enfant qui perd son parent, après tout, ne fait que subir les lois de la nature. C'est absolument ignoble, car deux douleurs ne se comparent pas, mais ça faisait partie des arguments des GP et la juge a adhéré à 300%.

Les enfants t'ont acceptée, c'est un très bon point. Ce n'est pas parce que tu les aimes et qu'ils t'aiment que l'image de leur mère est salie. Ils ont besoin d'un repère, ils en ont trouvé un avec toi et ça leur permet de se reconstruire, je pense que ça vaut tout l'or du monde et que tout être humain normalement constitué s'en rendrait compte.

Avez-vous demandé une expertise psy sur les grands-parents ? Elle pourrait démontrer qu'ils ne cherchent qu'à passer leur colère sur des doudous...

L'expertise psy des GP est effectivement proposée par notre avocate au cas où ceux-ci auraient gain de cause lors de la présentation des conclusions. Nous aimerions bien sûr ne pas aller jusque là, car pas mal de boue risquerait par ressortir, ce que mon compagnon souhaite éviter depuis le début, non pour les GP ou lui-même mais pour les enfants...
Je pense que j'ai fait une énorme erreur en allant avec mon compagnon et les enfants au RV avec leur avocate et je me sens coupable de cela. Ma présence n'a fait qu'attirer l'attention de l'avocate sur ma relation avec les enfants...
Je vais donc, de mon côté, ne plus bouger et me faire oublier.
Nous espérons juste que nous obtiendrons sans trop de difficulté la nomination d'un nouvel avocat pour les enfants, cette fois objectif et neutre, disposé à écouter sans juger. Voir le petit garçon de 9 ans parler de s'enfuir si ses grands-parents obtiennent le droit de les voir depuis le RV avec l'avocate et voir la petite fille de 11 ans multiplier les lettres et dessins avec des "tu es la meilleure maman du monde et tu es le meilleur papa du monde" nous fait beaucoup de peine.
Mais on tient bon...

Tu n'as pas à culpabiliser, les enfants étaient sûrement rassurés de te savoir avec eux. L'avocate a été odieuse, tu n'y es pour rien.

Bon courage à vous tous.

Quelques nouvelles : les enfants ont écrit une lettre à leur avocate. Ils s'y sont mis seuls et nous avons été stupéfaits du résultat, leur père et moi. Ils se "lâchent" sacrément et leur position est claire. Bref, cette lettre a été envoyée à leur "avocate", avec l'assentiment de la nôtre qui a fini par refuser de couvrir sa collègue au regard des propos totalement déplacés qu'elle a émis. On verra bien... Nous avons aujourd'hui un dossier bouclé, des attestations factuelles de véritables témoins, des faits accablants relatés clairement... Mais cela aura-t-il de la valeur face au spectacle désolant de 2 grands-parents si gentils, si pleins d'amour, si vieux et si tristes ? Oui, je suis ironique et désabusée, mais on ne lâchera rien. Ce qui nous fait très peur, c'est l'obsession du petit garçon qui n'a de cesse de parler de s'enfuir si on le force à voir ses grands-parents... Mardi, les 2 avocates vont s'affronter pour un premier tour à huis clos... On croise les doigts...

Je vous souhaite bon courage...
En espérant que vous ne soyez pas en face d'un clone de la JAF qui a eu le dossier de ma famille entre les mains.

Bonjour,

Je viens de lire l'ensemble du post et je suis désolée de répondre si tard.

Il est vrai que le comportement des grdparents est inacceptable puisqu'ils désirent inconsciemment couper l'élan de vie de leur ex-gendre et de leurs petits-enfants depuis la mort de leur fille.

Même s'il est vrai qu'un devoir de mémoire de leur mère décédée est important, ils ne devraient pas dénigrer la nouvelle compagne de leur gendre et surtout la belle-mère de leurs petits-enfants. Il y a comme un parfum de jalousie et de revanche dans tout cela. Mais leur fille ne reviendra pas pour autant.

De même,je pense qu'il est important que vous rappeliez, au juge, si nécessaire, qu'en aucun cas vous n'essayez de faire totalement oublier aux enfants leur mère, puisque même morte elle fait partie de leur passé, de leur vie. Mais qu'effectivement vous essayez dans leur intérêt et pour leur équilibre de recréer une famille pour le bien de tous.

Bonsoir, voici quelques nouvelles... Notre avocate est satisfaite et confiante. Les GP ont encore une fois assuré en faisant passer à notre avocate par le biais de la leur une invitation destinée aux enfants à l'occasion de leurs 50 ans de mariage. Nous avons également appris qu'ils avaient envoyé à l'avocate des enfants une demande pour qu'elle organise une entrevue entre les enfants et eux. Ces 2 démarches ont été très moyennement appréciées.
L'avocate des GP est arrivée en terrain conquis en demandant qu'un calendrier soit fait séance tenante pour la suite de la procédure et les premières visites des enfants, puis a annoncé que nous avions fait traîner les choses en longueur et a nié le vice de procédure. La juge n'a pas du tout apprécié et l'a renvoyé à son code.
La lettre que les enfants ont envoyée à leur avocate a porté ses fruits : leur avocate a envoyé une lettre à la nôtre en disant que, visiblement, les choses s'étaient mal passé, qu'elle souhaitait les revoir, que ce serait fait comme les enfants le souhaitaient. Elle a également mentionné dans un courrier à la juge que les enfants exprimaient clairement leur refus de voir leurs grands-parents. Un nouveau rendez-vous va donc être fixé, et nous espérons que cette fois, tout se passera bien.
Quant aux conclusions de la partie adverse, elles consistent en une longue démonstration de l'incompétence de mon compagnon en tant que père. Est demandée en plus une expertise psy des enfants, de mon compagnon et de moi-même...
Prochaine étape début novembre avec la clôture des dossiers, puis plaidoiries en décembre à priori...
On a retrouvé un peu d'espoir. On ne gagnera peut-être pas, mais on se bat comme des chiens et, quand on ne laisse rien passer, on peut marquer des points. C'est usant, terriblement stressant, mais il y a des choses qu'on ne peut pas laisser faire...

Bonjour,

Après x rebondissements, la juge a demandé à ce que les GP puissent voir les enfants 1 heure par mois dans les locaux d'une association neutre, en préence de la responsable de l'association et d'un psy de l'association. A priori, cela signifierait que la juge sous-entend que les GP sont plutôt nocifs... Bon...

Pour le moment, rencontres de préparation. Les GP ont vu la responsable et le psy en question le 12 décembre dernier pour leur donner leur version de l'histoire (larmoyante à n'en pas douter). C'était le tour de mon conjoint et des enfants cette semaine. A priori, tout s'est bien passé et chacun a enfin le sentiment d'avoir été écouté.

La première rencontre entre les GP et les enfants aura lieu le 6 Février et durera entre 30 minutes et 1 heure. Les enfants ne sont pas ravis ni rassurés, mais avec la présence des 2 personnes de l'association, on peut espérer qu'ils bénéficieront d'une protection au cas où les maltraitances psychologiques recommenceraient.

La juge a également décidé d'une expertise psy pour les GP, les enfants, mon conjoint, la tante et l'oncle maternels et moi-même. On verra bien...

Que pensez-vous de l'évolution des choses ?

Nous nous sentons laminés et salis par ce procès et je dois avouer, à titre perso (je dois accoucher dans 15 jours), que ma grossesse n'a pas été un modèle de sérénité... Nous n'imaginions pas à quel niveau de haine et de méchanceté nous serions tous confrontés. Nous espérons surtout que cela ne va pas recommencer cette année...

Bonne année à tous !

Quant aux conclusions de la partie adverse, elles consistent en une longue démonstration de l'incompétence de mon compagnon en tant que père. Est demandée en plus une expertise psy des enfants, de mon compagnon et de moi-même...
[/quote]
Je lis çà et je trouve alors qu'il est assez facile de valoriser le fait qu'il n'est pas bon pour les enfants d'avoir des contacts avec des gens qui dévalorisent à ce point leur père.Toutes les attestations qu'il apporteront dans ce sens les desservira.Je pense qu'il ne sert à rien d'essayer de jouer sur leur terrain en se justifiant mais de simplement dire qu'en tant que parent vous n'acceptez pas ce dénigrement, aux yeux de vos enfants.

Oui...
Et vu ce qui a été décidé, la juge semble douter du bien-fondé de "l'entretien" de relations entre les enfants et leurs GP. Elle devrait tenir compte de vos arguments si vous montrez la haine qui les anime.