ultimatum avant de nous assigner

bonjour,

Je suis une maman de 2 enfants de 4 ans et 2 ans. Je suis ravie d’avoir trouvé ce site, on se sent moins seuls.
Mais d’autre part à la lecture des témoignages et des discutions, cela nous promet un avenir bien difficile.

En effet, nous avons reçu ce w-e un ultimatum de mon BP, soit il voit ses petits-enfants avant une certaine date soit il nous assigne en justice.
A noter que ma belle-soeur a reçu sensiblement le même, à la différence qu’il lui a proposé une médiation familiale qu’il ne nous a pas proposé.

Mon beau-père est en effet fâché avec sa fille depuis son divorce (qui s’est assez mal passé). Mon mari a lui continué à voir son père en évitant tout sujet conflictuel jusqu’a un clash (c’est moi qui n’ai plus supporté) à cause de son attitude (ainsi que l’attitude de sa 2ème femme) avec notre fils, véritable enjeu à leurs yeux vis-à-vis de son ex-femme.
A partir de ce moment-là, tous les conflits sont ressortis, au plus grand étonnement de mon BP qui croyait que comme il voyait son fils tout allait très bien (facile de se mettre des œillères)

Nous avons essayé de communiquer par écrit (les voir était insupportable pour nous) en leur expliquant ce qui n’allait pas dans leur attitude avec nos enfants. Mais cela n’a rien arrangé.
Il est hors de question qu’i l revoit ses petits-enfants tant qu’il n’a pas compris ce qui n’allait pas.
Nous voulons entre autre éviter qu’ils mêlent nos enfants à ses différents conflits (avec sa fille, son ex-femme, et nous maintenant) comme il a fait avec moi, mon beau-frère, les parents de mon beau-frère…Nous avons très peur du mal que cela peut leur faire.
Nous avions montré un de ses courriers à un psy qui nous a dit qu’il aurait grandement besoin de consulter qu’il était en grande souffrance vis-à-vis de son enfance (thème du courrier) et qu’il etait aussi très certainement paranoïaque.
Nous avons eu la « mauvaise idée » de lui expliquer que son courrier faisait apparaître une grande souffrance psychologique vis à vis de son enfance (nous n’avons absolument pas parlé de la paranoïa possible) et qu’il faudrait peut-être qu’il consulte un psy. A partir de ce moment-là, il a complètement « buggé » sur le psy, qu’il est hors de question qu’il consulte et que c’est nous qui étions malades et pas lui et a l’air de complètement oublier qu’on lui reproche son attitude vis à vis de nos enfants.

Il est fâché avec ses deux enfants mais il est évidement parfait et n’a rien a se reprocher, par contre, il a des droits qu’il entend faire respecter…


Nous avons rdv avec un avocat dans une semaine mais nous avons beaucoup d’interrogations

Est ce un « avantage » pour nous qu’il assigne ses deux enfants ?

Est ce que sa 2eme femme peut aussi avoir un droit de visite sur nos enfants ?
(elle n’est vraiment pas pour rien dans tous les conflits)

A-t-on intérêt à prendre un seul avocat pour nous et ma belle-sœur ?

Peut-on faire traiter les 2 affaires dans la même juridiction sachant qu’on habite à 500km de ma belle-sœur ?
Les deux conflits sont étroitement liés, puisque tout fait suite au divorce de mon BP.

Est ce une « ruse » en vue du jugement de demander une médiation familiale à ma belle sœur et pas à nous ?


Les échanges de courriers pour essayer d’arranger les choses ont été déjà très difficiles, alors je n’ose imaginer une action en justice

Merci des conseils que vous pourrez nous prodiguer.

Une maman très inquiète.

Bonjour Yop et bienvenue !

Je pense que s'il propose une médiation à votre belle-soeur, vous pouvez peut-être en demander une également pour montrer que vous n'êtes pas complètement hermétiques à des relations entre vos enfants et leur grand-père. Vous pourrez expliquer la situation au médiateur et lui dire que vous accepterez à nouveau de retourner voir le grand-père avec vos enfants lorsqu'il sera prêt à changer de comportement etc... comme vous l'avez mentionné dans votre témoignage.

Concernant le fait de regrouper votre procédure avec celle de votre belle-soeur, compte tenu du fait que vous soyez éloignés de 500 km, je ne pense pas que ça puisse être possible, car en principe, le jugement doit avoir lieu dans la juridiction du domicile des enfants au moment de l'assignation.

En tout cas bon courage pour les épreuves à venir.

merci de votre reponse

On peut proposer une mediation avant qu'il n'engage la procedure?

si on lui propose et qu'il l'accepte , comment doit on proceder pour la mettre en route?

Combien coute une mediation et peut elle avoir lieu pres de chez nous sachant que nous habitons tres loin de chez lui?

Concernant la mise en route de la médiation, je pense qu'il faut demander conseil à votre avocat puisque vous le voyez bientôt.
De toute façon, la médiation aura lieu près de chez vous, puisque c'est la résidence des petits-enfants qui compte. En revenche, n'ayant nous même pas eu à faire à une médiation familiale, je n'en connais pas les tarifs.

D'autres membres de l'association pourront certainement vous éclairer d'avantage à ce sujet !

Bon courage et surtout, choisissez bien votre avocat, il doit être spécialisé dans le droit de la famille, vous inspirer confiance, accepter et défendre votre position et non imposer la sienne. Si aux premiers rendez-vous, vous avez des doutes, n'hésitez pas à en changer, c'est très important de vous sentir soutenus et correctement défendus.

Voici le lien du site de la fédération nationale de la médiation familiale :
http://www.fenamef.asso.fr/
Vous y trouverez des réponses à vos questions !

merci pour le lien

Apres une nuit un peu difficile, il nous vient encore de nouvelles interrogations

S'il y a mediation et qu'elle n'aboutit pas sur une entente, est ce que cela peut nous porter prejudice pour le jugement qui suivra?

S'il y a mediation et entente, nous craignons que par la suite il nous fasse regulierement de nouveaux ultimatum pour obtenir plus...

yop, j'ai fait la médiation familiale, mais PAS dans le cadre d'une procédure judiciaire et ma médiation concernait deux adultes et pas les mineurs. Je pense que toutes les médiations se déroulent de la même façon, au fait: il y a un conflit, le médiateur laisse chaque partie s'exprimer pour ensuite "trouver ensemble" la situation satisfaisante d'apaiser le conflit et d e rétablir les liens. Ceci pourrait également se terminer par un contrat d'engagement signé librement par les deux parties, c'est beaucoup utilisé dans la médiation au sujet des enfants mineurs, justement. Ce contrat pourrait ensuite être validé par le JAF.

Alors, si la médiation est positive et vous trouverez le terrain d'entente et le GP s'engagera oralement à satisfaire vos souhaits et s'en tenir par la suite, ce serait prudent de le faire signer ce contrat amiable et le calendrier de visites, ainsi que les modalités de visites.

Je n'ai jamais établi un contrat de ce genre, mais les modèles existent, je peux t'en trouver un, si tu le souhaites, je l'ai vu sur l'un des sites des organismes de la médiation familiale.

Peut-être, les autres membres de l'association pourront te guider mieux, car ma médiation (échouée, chacun est resté sur ses positions, en tout respect, pas de possibilité de trouver un arrangement) ne concernait pas le droit de visite sur les petits-enfants mineurs et l'échec de cette médiation n'avait pas de suite.

A +!

L'objectif d'une médiation familiale n'est pas d'aboutir obligatoirement à une solution, mais d'essayer d'en trouver une qui convient à chacune des parties concernées. Si la médiation échoue, le médiateur conclura en principe comme ceci : " échec de la médiation à défaut d'accord entre les parties". Normalement, le médiateur ne doit pas donner la raison précise de l'échec, ni à qui il est dû. Dans ce cas, il est probable que les GP tentent une procédure judiciaire, mais au moins, vous n'aurez pas refusé de tenter une conciliation péalable, ce qui est un bon point pour vous.

Si vous aboutissez à un accord, et que les GP veulent ensuite revenir sur cet accord en vous assignant en justice, je pense qu'ils auront déjà un mauvais point dans leur camps, car ce seront eux qui reviendront sur l'accord signé.

Bonjour Yop !

Je ne suis pas certaine d'être en mesure de vous donner des conseils en ce moment étant donné que nous devons commencer une médiation avec les grands parents dans les semaines à venir et que nous aussi nous ne savons pas comment agir.

Dès que j'aurai plus d'infos, je vous tiens au courant, en attendant je vous souhaite bon courage.

je vous remercie beaucoup de toutes vos reponses, cela fait du bien de se sentir moins seul.

Mon mari n'est pas trop pour la mediation, mais j'essais de le convaincre.
je pense qu'il est preferable pour le "bien etre" des enfants un arrangement à l'amiable plutôt qu'un droit de visite (et surtout un droit d'hebergement...) imposé par un jugement

On va voir avec notre avocat comment proceder, nous ne voulons plus envoyer d'ecrit à mon BP sans etre sur que cela ne va pas nous porter prejudice.

Mais on se penche serieusement sur cette idée de lui proposer nous meme une mediation. (je comprends toujours pas pourquoi il l'a proposé à ma belle soeur et pas à nous, qui elle l'a refusé par contre.)

Merci encore à vous tous , quel soulagement que d'avoir trouvé ce site!

Bon courage à vous tous

Niang, n'hesitez pas à me tenir au courant de votre mediation et bon courage à vous aussi.