Association Entraide Familiale 371-4
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 Quelles suites ?

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3 participants
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4zamis
P'tit nouveau
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Nombre de messages : 7
Date d'inscription : 13/02/2006

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MessageSujet: Quelles suites ?   Quelles suites ? EmptyMar 21 Fév - 0:00

Bonsoir,

Comme convenu (Cf. post https://371-4.actifforum.com/viewtopic.forum?t=156), nous vous tenons informé de notre RDV avec une médiatrice CAF et nous vous soumettons notre dilemme.

Cet entretien d'une heure a consisté dans un premier temps en une présentation du service de médiation (contenu, méthode, tarif, etc.). Suite à cela, elle nous dit très rapidement que ma mère (sans mon père mais "avec son approbation") souhaite étudier par l'intermédiaire de la médiation les modalités d'une communication entre eux et nos enfants.
Nous annonçons d'abord notre surprise d'une telle démarche par l'intermédiaire d'un tiers alors qu'ils n'ont jamais tenté en plus de trois ans de nous rencontrer et encore moins nos enfants. Je vous rappelle que nous habitons à moins de 10 Km les uns des autres et qu'ils savent parfaitement où nous habitons, où je travaille et où nous passons nos week-end. Nous n'avons pas d'interphone et il nous est impossible de filtrer les visiteurs, rien ne les empêche de se présenter devant notre porte pour demander à rencontrer nos enfants.
Nous expliquons qu'effectivement nous sommes en rupture complète depuis septembre 2002. Rupture qui a un passé bien entendu et nous insistons sur le fait que nous assumons cette rupture (l'indifférence plutôt que la haine) et que nous souhaitons la continuer, telle est notre décision.
Ensuite deux possibilités : soit faire un inventaire à la Prévert des anecdotes à charge qui nous amené à cette rupture et à ce choix, soit essayer de thématiser notre refus. Nous avons tranché : nous ne partageons aucune valeur, nous avons des craintes au niveau de leur comportement, nous nous interrogeons sur l'honnêteté de la démarche.
Effectivement, tout sépare notre couple de ces personnes du point de vue des valeurs : tolérance, ouverture au monde, choix d'éducation, etc. Les enfants dans leur construction ont besoin de confrontation avec des valeurs complémentaires, mais là il s'agit de valeurs antinomiques qui détruiraient ce que nous essayons de transmettre à nos enfants.
Concernant les comportements, nous avons des peurs quant à ce qu'ils pourraient "faire" à nos enfants. Ces peurs sont fondées notamment sur mes 18 années chez eux : main lourde, comportement suicidaire de ma mère, alcoolisme chez elle puis petit à petit chez mon père, etc. Leur confier nos enfants nous semble incompatible avec leur sécurité.
Troisièmement, la démarche de ma mère (mon père étant généralement le "suiveur") ne nous semble pas honnête. En effet, nous savons par l'intermédiaire de mes frères et soeurs qu'elle envoie des lettres en recommandé avec A/R à l'attention exclusive de nos enfants afin de "constituer un dossier". De plus, lorsque l'on est si déchiré dans son coeur d'être éloigné de ses petits-enfants, je pense que l'on est capable de faire dix kilomètre et de frapper à la porte afin de "négocier" quelquechose et non pas de cumuler x courriers, se faire établir un certificat médical attestant qu'elle ne boit plus, etc. Nous savons aussi qu'ils sont dans une vision perverse des relations familiales et amicales : seule l'adversité leur convient. Ils ne conservent pas d'amitiés de plus de 5 ans, ils sont fâchés avec tous mes oncles et tante du côté de ma mère et une grande partie du côté de mon père. De l'aveu de ma mère : "quand je vois quelqu'un, je ne peux pas m'empêcher de voir seulement le mal en lui..." Ils ont mis dehors "manu militari" ma soeur le soir du réveillon de Noël et ils refusent dorénavant de la voir car elle est mariée à un Tunisien !

La tableau étant dressé, la réaction de la médiatrice, bien que prévisible n'en est pas moins décevante. Oui, elle entend nos craintes et comprend nos arguments. Cependant, elle précise que ma mère a insisté pour dire qu'en cas d'échec de la médiation, elle passerait directement à l'étape judiciaire.
Elle nous précise que la loi sur l'autorité parentale rappelle que les GP ont le droit d'entretenir un lien avec les petits-enfants (sic). Nous lui précisons qu'il s'agit plutôt de l'inverse. Elle se rattrape en expliquant que c'est la nature du lien qui reste floue dans le texte. Selon elle, mes parents obtiendront au moins un droit de visite dans le cadre d'une décision du JAF ; au mieux nous aurons une médiation obligatoire... Elle nous encourage à plutôt passer par sa médiation afin de déterminer "sereinement" un accord (accord pouvant être homologué d'ailleurs). D'après elle, un accord proposé par les parents vaut tout autre accord du fait de l'autorité parentale qui nous échoit. Cet accord peut prendre toutes les formes imaginables.
Nous lui indiquons que nous nous doutions bien que mes parents passeraient à l'étape d'après mais qu'il nous semblait hypocrite de notre part de continuer une médiation alors que notre position est de conserver le statu quo de la rupture.

Sur ce, nous nous quittons en nous laissant 10 jours de réflexion. Le temps ne semble pas être un problème pour elle, elle nous propose même de prendre encore plus de temps.

Voilà où nous en sommes. Lundi, nous donnerons notre réponse "définitive" continuer ou non la médiation.

Actuellement, nous sommes sur deux axes possibles :
- mettre sur pied un accord particulièrement "verrouillé" et imposé dans le cadre de cette médiation (accord tellement contraignant qu'il ne soit pas acceptable).
- ester en justice et entâmer le laborieux combat judiciaire (les éléments à charge sont nombreux)

Ou alors, solution alternative, profiter de l'espace "neutralisé" de la médiation pour leur faire comprendre ce que vont penser et vivre leurs petits enfants à la suite d'un tel procés. Ce n'est pas un jeu et nos enfants ne sont pas des billes qu'on gagne dans une cour de récré.
Néanmoins, nous saurons laisser nos enfants rencontrer leurs GP lorsqu'ils en feront la demande, c'est donc une question de temps (après tout cela fait déjà deux ans et demi qu'ils n'ont pas fait essayé de les voir...). De notre côté nous nous engageons à ne pas parler d'eux à nos enfants en mal, nous ne nous entendons plus, voilà tout.
A défaut de les faire changer d'avis, ils auront conscience des dégâts qu'ils peuvent causer et du résultat inverse à ce qu'ils souhaitent en entamant une démarche judiciaire...

Voilà.

N'hésitez pas à réagir et nous faire part de vos conseils.

Cordialement.
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babydream
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Date d'inscription : 24/01/2006

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MessageSujet: Re: Quelles suites ?   Quelles suites ? EmptyMar 21 Fév - 14:29

Salut, 4zamis, tout d'abord je précise que je ne suis pas en procès actuellement. Je ne peux te donner que mon point de vue, mes réflexions et mes ressentiments personnels.

Je m'intéresse beaucoup à cette question des droits de visite et je l'ai étudié même avant que notre bébé soit né, avant la conception, même. Pour bien se rendre compte à quoi devrais-je m'attendre.

Et ma conclusion personnelle: ce que tu as vécu lors de la médiation de la CAF est une norme actuelle: quoi que tu dises et n'importe comment tu interprètes l'article 371-4, les JAF le plus souvent donnent les droits de vivite et d'hébergement aux GP. Cela arrive tellement souvent que ceci représente la norme de la société française actuelle, les cas où les GP sont déboutés restent une exception qui confirme la règle.

Donc, ce serait plus prudent d'avancer dans cette optique: en cas de procès les GP le gagnent et obtiennent qqchose, c'est sur et certain, la médiatrice de la CAF vous a dit ce à quoi on l'a formé, donc, c'est une opinion publique actuelle, voilà.

Puisque les GP gagnent presque à tous les coups, ce serait intéressant de savoir comment faire pour qu'ils obtiennent le moins possible. Et ici aussi la tendance que j'ai relevé en me penchant sur la question est que plus tu leurs proposes dès le début, plus le JAF leur donne, car il voit que les parents ne sont pas contre le PRINCIPE que les enfants côtoient les GP. Donc, conclusion: dire que vous n'êtes pas contre leurs relations à la demande future de vos enfants équivaut mettre en route les droits de visite et d'hébergement progressif, car le JAF vous dira que c'est entre les adultes, que le conflit ne concerne pas les enfants, blablabla, etc. Que, donc, l'intérêt supérieur de l'enfant est respecté, tt le monde est d'accord sur le principe des relations soutenues TRANSGENERATIONNELLES (entre les GP et les petits-enfants en éliminant les parents), vous y voilà avec les droits de visite progressifs à rallonge menant tout droit aux droits d'hébergement par la suite, pour "tisser les liens privilégiés dans entre les GP et PE dans l'intérêt supérieur de l'enfant". La boucle est bouclée en toute logique, quoi.

Donc, pour moi perso dire et surtout écrire dans un contrat: je ne m'oppose pas à des relations personnelles et trans-générationnelles (excluant les parents) entre mes enfants et leurs GP et je m'engage à ne pas dire de mal des GP à mes enfants, ni à m'opposer à leurs relations privilégiées dans lesquelles je vois l'intérêt de mes enfants, alors, dire et écrire tout ceci est d'ouvrir la porte à des droits maximaux de visite et d'hébergement (un w-e sur deux et la moitié des vacances scolaires dans le futur sans la présence des parents).

De toute façon, n'oubliez pas que sans être homologué par la JAF, ce "contrat" ne vaut strictement rien, pas de valeur juridique et qu'à n'importe quel moment les GP peuvent demander plus et de plus en plus, etc. en toute impunité, encouragés par le JAF, en disant que les enfants s"épanouissent à leur contact et les adorent, c'est dans le bien des enfants, etc.

Alors, une alternative d'attendre la procédure: beh, je pense que cela ne va pas tarder, malheureusement, si aucun accord possible.

Je pencherai plutôt pour la solution "accepter la médiation" pour justement faire un étalage à la Prévert, à savoir: tel et tel et tel événement dans le passé sont conduits au clash, ce qui nous a fait conclure que nous n'avons rien en commun, aucune valeur partagée et que votre système n'est pas le nôtre et que pour gagner le passage au paradis et voire nos enfants vous devriez CHANGER comme ceci: et là vous dictez les conditions quel comportement ils doivent adopter pour être "présentables".

Ce qui me semble aussi très bien, c'est de demander les excuses et les regrets de leur comportement nocif ce qui vous a mené à couper les liens. Ca marche à tous les coups et je vois que cela braque toujours les GP, dès qu'on leur demande les excuses de leur comportement odieux, néfaste et toxique (et reconnaître ce comportement). Ceci nécessite, toutefois, l'étalage à la Prévert en présence de tierces personnes, un truc que je trouve personnellement très éprouvant, quoi. Vu que ce sont TES parents, 4zamis, à toi de jouer, je te plains à l'avance. Dans mon système de défense c'est le maillon faible justement, je redoute l'épreuve que cela fera pour mon homme – d'affronter les monstres face à face et d'oser leur dire les 4 vérités fermement. Mais si tu te sens prêt, cela ne pourrait que se retourner en votre faveur, car la médiation sera saboté par la faute de tes parents.

Bon, en conclusion et une fois de plus, c'est un avis PERSO à moi, je ne représente pas l'association ni son avis (je suis le membre de l'association et c'est mon avis personnel) et je ne suis pas expert, je ne suis même pas encore en procédure judiciaire (car les monstres ne savent pas encore que notre bébé existe, dès qu'ils le savent, on passe vite à la casserole: chantage, médiation, procès, etc.), quand je serais à votre place, je choisirai la médiation avant le procès – OUI. J'explique à la médiatrice que dans leur état actuel les GP sont infréquentables, car ils ont fait ceci-celà, patati-patata, cela prend au moins 10 séances, voire plus, avec les lamentations et les négations des GP on a bien rempli les 2 heures pas de problème! MAIS que nous avons entamé la médiation, car nous pensons que les GP mettront leur bonne volonté pour changer et qu'ils feront ceci-cela (si cela t'intéresse ma liste de griefs perso que j'ai déjà élaboré, tu le dis, OK?). Que nous restons ouverts, mais que ce sont EUX qui sont fermés et coupent le dialogue, qu'ils doivent changer, car c'est inacceptable, blablabla, etc. Bon, je crois que tu as compris que le but est d'imposer NOTRE volonté commune aux GP et qu'avant de discuter les modalités des relations des GP avec NOTRE enfant, nous déclarons qu'ils doivent avoir des relations avec NOUS d'abord et pour ceci ils doivent changer en rectifiant ceci-cela et que nous comptons là-dessus.

Sinon, prendre votre temps me semble une bonne idée. A votre place dans 10 jours je rappelle la médiatrice en lui disant qu'il me faut le délai supplémentaire pour me décider, car en principe nous nous penchons plutôt pour la médiation, mais que nous redoutons les crasses des GP et leur refus, pour ceci nous demandons un temps de réflexion supplémentaire.

Bizz, courage à vous deux.
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Magoliv
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MessageSujet: Re: Quelles suites ?   Quelles suites ? EmptyMar 21 Fév - 15:25

Merci 4zamis pour tous ces détails. Cela me permet de comprendre un peu mieux la médiation familiale. Je suis un peu dans la même situation que toi concernant ma vision de la médiation familiale. je vois un avocat cet après-midi mais je dois avouer que je serai tenté de faire une médiation familiale pour faire preuve de ma bonne foi mais en verrouillant l'accord.
bon courage pour ces derniers jours de réflexion.
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MessageSujet: Re: Quelles suites ?   Quelles suites ? Empty

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