Bonjour Fabienne,
Je suis un peu dans la même situation que toi, en ce sens que je suis maman d'un petit garçon (aujourd'hui âgé de 6 ans), "abandonnée" (j'aime pas ce terme
) par le papa pendant ma grossesse, enfant reconnu par lui après la naissance, et assignée tant par le père que par ses propres parents qui ont tous obtenu des droits. Je te passe les détails des diverses procédures (qui ont duré quelques années et pendant lesquelles j'ai été calomniée, humiliée, baffouée et dans lesquelles ils ont utilisé le mensonge, les fausses attestations pour obtenir gain de cause), mais nous en sommes à l'heure actuelle à : 1er et 5è WE pour le père, 2è WE pour les GP paternels, toutes les vacances de Toussaint et février pour le père ainsi que la moitié des autres (noël, Pâques et été) -et moi, j'ai presque les yeux pour pleurer
-. Il faut savoir qu'à chaque WE de visite, les GP vont chez leur fils (et accessoirement père de l'enfant...,
, c'est méchant mais des fois c'est plus fort que moi), quelle que soit la distance qui les séparait de leur domicile respectif. Il faut savoir qu'ils ont osé utiliser le fait qu'ils habitaient des domiciles géographiquement éloignés pour prétendre avoir des droits distincts alors que je prouvais qu'à chaque droit du père (à l'époque il était seul à en avoir) il y avait les GP !!! Les juges ont estimé que, je cite, "je mettais de la mauvaise volonté à ce que mon fils entretienne des relations avec sa famille paternelle"
... (des fois, un juge c'est très borné
).
Depuis, donc, je disais, à chaque droit des GP tout ce petit monde se retrouve au domicile du père, à chaque vacance scolaire, soit les GP viennent garder l'enfant chez leur fils (pendant que celui-ci travaille ou fait semblant...
), soit il se retrouve parachuté chez eux (depuis que les droits sont ainsi statués, mon fils n'a pas passé un seul jour de vacances sans ces deux vermines -désolée, je suis un peu énervée
), et à chaque WE du père, 8 fois sur 10 il y a AUSSI les deux croûtons.
Tout ça pour te dire que même UN WE, il ne faut pas l'accepter... D'autant que visiblement dans ton cas, c'est très clair, père et GP habitent ensemble. Pour le moment, le père n'a visiblement qu'un WE par mois, et vous semblez repasser devant un jaf le 24 janvier. Faut faire attention avec les juges, tu n'es pas à l'abri qu'ils décident d'un élargissement des droits du père sur les vacances (vu la distance, en effet, ça m'étonnerait fort qu'ils accordent davantage sur les WE).
Ce que je veux te dire c'est que si tu acceptes un WE pour les GP, c'est la porte ouverte à tous les abus. Visiblement, ils sont prêts à tout pour ça puisqu'ils n'hésitent pas à t'assigner. Je pense que, dans un 1er temps, tu peux utiliser le fait que père et GP habitent ensembles pour dire que tu ne vois aucun inconvénient à ce qu'ils profitent du droit du père pour voir leur petite-fille. Il faut aussi utiliser le fait que le père n'a pas de droit très "élargi" (sur décision de justice tout de même...) pour montrer qu'il serait incohérent d'attribuer des droits à des gens chez qui habite celui qui a des droits restreints...
Visiblement, tu passes en audience le 1er février pour le droit des GP. De deux choses l'une : ou quelque chose aura été rendu concernant le père et tu t'appuies sur cette décision (si droit restreint, et bien, droit restreint pour papi et mamie aussi qui viendront avec papa; ou droit "élargi", et bien papi et mamie verront titoune en même temps que papa puisque tout ce petit monde cohabite); ou vous êtes en attente d'une décision et ton avocate peut très bien s'appuyer sur ça et dire qu'il serait incohérent de décider de quelque chose pour les GP alors qu'on est en attente d'une décision concernant le père (en principe c'est pas le même juge).
Qu'est ce qu'elle pense, elle, justement ?
Pour ce qui est de démontrer l'absence de manifestation et d'intérêt des GP pour ta fille, c'est assez difficile mais tu peux peut être obtenir des attestations d'ami(e)s qui peuvent dire qu'ils n'ont jamais vu ces gens, ou qu'à leur connaissance, la petite n'a jamais eu la moindre petite attention de leur part (cadeaux ni à noël ni à son anniversaire).
Tu peux aussi en avoir de ta famille mais ça a beaucoup moins de poids (logique).
Sans curiosité malsaine de ma part, vis-tu avec quelqu'un d'autre ? Dans ce cas, son témoignage à lui sera d'une aide précieuse. Il peut en effet témoigner du fait que ces gens n'appellent jamais pas plus qu'ils écrivent ou envoient des colis.
De toute façon, c'est à eux de prouver qu'ils entretiennent ou tentent d'entretenir des relations et que c'est toi qui les en empêches.
Ensuite, il y a des cas de jurisprudence sur lesquels ton avocate peut s'appuyer dans ses conclusions. Je pense notamment à un cas rendu par la cour d'Aix en Provence qui dit que les GP paternels ne peuvent prétendre à avoir des droits vu qu'ils peuvent voir leurs petits-enfants sur les droits du père. Par conséquent, le juge a refusé de leur attribuer quelque chose. Ca a été rendu en octobre 2003 je crois. Inutile de te dire que si j'avais trouvé ça avant que mon affaire soit jugée (moi ça date de mai 2002), je pense que la décision aurait été différente. Ton avocate doit donc montrer que GP et père ne sont pas fâchés; c'est le cas puisqu'ils habitent ensembles. Et s'appuyer sur cette jurisprudence. Et sur d'autres qui doivent bien exister.
Bon, tout ça pour te dire qu'il faut garder espoir car rien n'a encore été attribué à ces gens et que tu as quand même de bons éléments pour toi. Fais toi faire des attestations par tes ami(e)s, et vois avec ton avocate pour la jurisprudence en question.
A bientôt de te lire... Je te souhaite malgré tout de très bonnes fêtes.
(c'est la saison des rois, non ???)
Cécile