En mettant en place l'article 371-4 le législateur a voulu ou pensait aider certaines familles empétrées dans le conflit (divorces,décès, etc...). Diposition honorable mais qui nuit totalement à l'autorité parentale dont sont investis les pères et mères de France : protéger l'enfant. Comme par le passé, si un conflit peut être apaisé, ce n'est que par la volonté des deux parties et en aucun cas par la procédure judiciaire, qui ne fait qu'exacerber le conflit, en mettant l'enfant au centre.
Au travers de nombreux témoignages, l'application en France de l'article 371-4 accordant à 90 % un droit de visite et d'hébergement aux ascendants s'avère souvent plus néfaste et douloureux aux enfants qu'il n'était prévu initialement.
Même si la refonte de l'article 371-4 le 4 mars 2002 met en avant l'intérêt supérieur de l'enfant, les grands-parents continuent de négliger l'enfant et mettent en avant leur autorité. La plupart des parents n'ont pas la force ni les moyens de subvenir à une procédure coûteuse et souvent abdiquent face à la cruauté de la machine judiciaire. Et si la justice, sans accord préalable des parties octroie un droit aux grands-parent , ces derniers font souvent preuve d'ingérence ou d'autorité vis-à-vis des parents en présence des enfants.
Si le conflit était à l'origine de l'assignation il est alors amplifié. Les parents sont alors niés en tant que responsables de leurs enfants. Aujourd'hui, les cas d'inceste, de pédophilie, de racisme et d'ingérence des grands-parents sont légions. Par fatigue et de guerre lasse, certains couples vivent des moments difficiles en présence des enfants et finissent même par divorcer. Est-ce un glissement officieux de l'autorité parentale sur les grands-parents que la justice tente d'obtenir ? Les parents doivent-ils abdiquer devant des valeurs passéistes ou même illicites mettant en danger la moralité et la santé des enfants et du couple formé par leurs parents ?
Après la canicule qui a fait beaucoup de victimes chez les personnes âgées, croyez-vous que forcer la main à des relations améliorera cet état de fait ?
Les Juges aux Affaires Familiales sont souvent débordés et mal à l'aise devant ce genre de conflit et l'application de l'article 371-4. Déjà en 1972, l'embivalence de la doctrine émise par Geneviève Sutton (1972) semait le doute. Faut-il ou ne faut-il pas octroyer un droit aux ascendants ?
Aujourd'hui au regard de l'intérêt supérieur de l'enfant et des dispositions de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant (Cour de Cassation 2005), il est absolument nécessaire de mettre un terme aux procédures dans le cadre de l'article 371-4.
Maintenant que l'audition de l'enfant et des adolescents s'avère possible, cet article peut être dans l'intérêt de l'enfant si ce dernier lui-même désire renouer des contacts avec ses ascendants.