présentations... et questions !

Bonjour !

Nos beaux-parents pensent que nous les privons du droit de voir leur petite-fille et nous menacent d'entamer une procédure.

En fait, nous refusons de la laisser chez eux, ou d'aller chez eux. Ma femme a été abusée par son frère. Et elle refuse à très juste titre que notre petite aie des contacts avec un abuseur. Or les grands parents ne l'entendent pas de cette oreille. Et font mine de ne pas comprendre. Ils n'arrivent pas à croire que ça aie été possible que leur fils ait agréssé sa soeur; ils prennent ma femme pour une folle furieuse. En fait, nous craignons si nous allons chez eux qu'ils décident de la présenter à l'agresseur, et de la faire sauter sur ses genoux sans complexes, puisqu'il ne s'est rien passé.

Par contre, nous ne sommes pas contre des visites régulières chez nous, ou pour qu'ils fassent une balade en ville autour de chez nous. Même seuls avec elle.

Ils ont eu des contact réguliers avec notre fille cette année à peu près tous les mois.

Ma femme n'est pas assez solide pour porter plainte contre son frère, elle se retrouve seule contre toute sa famille. Aucun témoignage en sa faveur. Aucune preuve de ce qu'il lui a fait subir, à part toutes ces années de souffrance, et cette douleur au quotidien. Mais ça, ça ne compte pas.

J'aimerai savoir si l'on peut déjà tenter de rassembler quelques preuves en notre faveur. ( photos quand ils sont là... ) Et si l'on refuse de présenter l'enfant comme prévu par la décision du tribunal, à quoi s'expose t-on ?

Merci pour ce site, et pour votre aide !

Bonjour,

Sans preuve du traumatisme subi par votre femme, sachez qu'il est fort probable , en première instance, que le juge ne retienne pas cet argument comme "motif grave".

Ensuite l'article 371-4 parle du droit de l'enfant à entretenir des relations avec ses ascendants, le juge se limite en général à cette unique phrase et ne va pas chercher plus loin. Les histoires de famille il ne s'en préoccupe pas. (Ce qui est regrettable je l'admets)

Pour vous faire une opinion plus large de ce qui se passe en général je vous invite à lire les témoignages visibles sur le portail de l'association en cliquant en haut à gauche.

En fait, comme votre enfant a une relation régulière avec eux, le juge peut carément leur octroyer un droit d'hébergement.

Dans un premier temps je vous conseille de contacter un centre de médiation familiale et de proposer à vos beaux parents cette alternative de discussion avec l'aide d'un médiateur.

Cela vaut le coup de le tenter, car de par mon expérience je peux vous assurer que le passage en justice est rarement en faveur des parents malheureusement.

Prenez les devants et proposez cette alternative. Car même si au final vous êtes assignés cela prouvera votre bonne fois.

Concernant le refus d'appliquer un jugement, ce qui est appelé courament désobéissance civile, c'est un sujet que nous évitons d'aborder sur le forum public. En devenant adhérents de l'association vous aurez acces au forum privé de l'association ainsi qu'à la bibliothèque virtuelle.

Courage à vous et à votre épouse.

Merci de votre réponse ! Pas très rassurante... mais, là vous n'y êtes pour rien !

Je viens de lire quelques témoignages du blog, et je suis attéré. Et très très inquiet.... Comment des personnes aussi néfastes peuvent-elles trouver autant d'aide pour mettre la main sur ce qu'ils croient leur propriété, le tout avec la bénédiction de la justice et de certains médias....

Je pense que nous allons attendre un peu que la situation se calme, et je ne parlerai de médiation que si je ressens le vent tourner. Car ce sont des menaces qui ont été sous-entendues dans un moment de colère. Peut-être que les choses vont évoluer différemment. Ou peut-être pas...

De toute façon, je les prends au sérieux ces menaces. Ma femme se dit prête à faire un procès à son frère, si ses parents font des allusions plus claires dans les jours à venir. Et comme ce procès pour inceste est ce qui les effraie le plus, peut-être y réfléchiront-ils à deux fois avant de se lancer dans les procédures, de peur de voir leur "honneur" mis à mal.

Car c'est ce qui les gène le plus : que ma femme en parle, et qu'ils passent pour des mauvais parents. D'où leur idée de la faire passer pour une "folle dépressive" auprès de toute la famille. Ca contrebalancerait le fait que la procédure pour le DVH les fasse passer pour des victimes. Là, ils ne seraient plus perçus sous un jour très favorable par leurs amis et leurs connaissances. Leur petit monde d'apparences serait un peu terni. C'est possible que ça marche. Au moins un temps.

Ou peut-être était-ce un aurevoir... ils se reconstruisent autour de l'agresseur, et font une croix sur leur petit-fils. Avec des claquements de portes et des hauts-cris, histoire de faire comme s'ils en avaient quelque chose à faire... Et après on en entendra plus parler... Bon là je rêve un peu...

Mais je vais commencer à rassembler des adresses d'avocats, de centre de médiation, et adhérer à votre association ! Parce qu'après ce qua j'ai lu, je sens bien qu'il se pourrait qu'un jour j'aille moi-aussi ajouter un message à la longue liste du blog...

Merci encore !

Merci !

bonjour gwenhadu, attention au délai de prescription dans ce genre d'affaire, ne laiisez pas la petite quoi qu'il arrive et surtout prenez une décision rapide pour porter plainte afin d'éviter que le juge ne pense que vous utilisiez cette argument pour ne pas laisser votre fille. Bon courage ssssss

Bienvenue Gwenhadu,

Je comprends que votre femme soit secouée par ce qu'elle subit... et cela ne m'étonne pas. Généralement un enfant victime de la volonté de ses parents de garder un "secret de famille" (et ici c'est un des plus terribles : l'inceste) est "muselé" par le clan familial. Pour le "museler" on fait passer la victime pour un(e) fou (folle) ou un(e) déséquilibrée.
Cela n'aide pas la situation à se résoudre bien au contraire.
J'espère que votre femme parviendra à parler à des spécialistes et si possible à la Justice de ce qu'elle a subi. L'inceste est qualifié de crime par le droit pénal... Ce n'est pas pour rien.
Votre épouse a-t-elle pu en parler à un psychiatre? Ce serait un premier pas car une victime d'inceste manifeste des réflexes et des comportements qu'un spécialiste compétent sait déceler. de plus il peut conseiller une victime sur les démarches à suivre.

comme vous l'a écrit sssss attention au délai de prescription :
une personne victimes d'abus sexuels alors qu'elle était mineure peut porter plainte jusqu'à ses 28 ans (jour anniversaire).
L'affaire est prescrite (judiciairement, mais cela n'empêche pas une victime de faire un travail de reconstruction) dix ans après la majorité. C'est terrible pour ceux et celles qui font un long parcours avant de se sentir capables de faire face à leur agresseur, mais malheureusement pour certaines victimes le droit français est ainsi fait...

Mais le fait d'avoir plus de 28 ans n'empêche pas une victime d'inceste que ses parents attaqueraient via le 371-4 de faire état de ce qu'elle a subi et de demander une expertise psychaitrique d'elle-même (car si la victime n'en parle pas au psy on peut supposer que les GP n'en parleront pas non plus) des GP complaisants qui préfèrent fermer les yeux. Si une expertise ne suffit pas vous pouvez demander une contre-expertise ou produire des attestations de spécialistes.
Un inceste, y compris lorsqu'il est commis par un frère que les GP tentent de "dédouaner", est un motif TRES grave qui peut être invoqué devant le JAF pour refuser un DVH à des GP.

Je me permets de vous indiquer un livre qui pourrait permettre à votre femme (et à vous qui l'aidez) de se rendre compte des raisons qui expliquent l'attitude de ses parents et des conséquences que cette attitude peut avoir sur elle, et sur votre descendance :
" Secrets de famille mode d'emploi" de Serge Tisseron

J'espère que ces conseils vous aideront à faire face, j'imagine que cette situation est très douloureuse... Mais comme vous le voyez vous n'êtes pas seuls face à ces épreuves.

Merci de vos réponses ! Je n'aurais même pas imaginé que le juge puisse penser que ma femme puisse porter plainte uniquement pour priver les GP du droit de visite. C'est vrai que ça peut paraître pourtant évident, mais je n'y avais même pas pensé.
Merci aussi pour les idées d'expertise psychologique. C'est effectivement une très bonne idée !

J'espère que tous ces conseils resteront inutiles. Mais plus j'y pense, et plus je trouve que ça part mal.

Merci Smsb pour votre fine compréhension de la souffrance de ma femme. Pour le délai de prescription, elle bénéficie de la nouvelle loi, donc, elle a encore quelques années... enfin sauf si les GP ne lui en laissent pas le temps.
Elle a participé quelques fois à un groupe de paroles qui lui avait fait beaucoup de bien. Il y a quelques mois, elle voulait faire une pause avec cette réflexion sur elle même, car cette histoire envahissait notre vie, et surtout elle avait besoin que tout ça décante un peu. Juste quand elle commençait à se sentir mieux, comme d'habitude, à chaque fois qu'elle avance, ils trouvent le moyen de lui remettre la tête sous l'eau. Pour le psychiatre, elle y songe. Nous avons une adresse. Mais replonger dans ce passé douloureux, même si c'est pour apprendre à le tenir à distance, demande un climat plus serein que celui qui est le nôtre en ce moment. D'ailleurs, depuis cette histoire de DVH, elle souffre d'acouphènes, et se détache complètement de cette histoire.

C'est pour celà que l'on mise sur un apaisement temporaire au moins avec les GP, histoire qu'elle reprenne un peu le dessus. Ensuite c'est à elle de voir ce qu'elle veut et peut faire de tout cela. Je ne veux pas lui imposer un procès. C'est je pense à elle de se sentir prête, et de ne pas porter plainte sur un coup de tête ou en réponse à leurs provocations.

J'ai commandé à l'instant le livre que vous nous conseillez.

C'est quand même incroyable de devoir se battre ainsi pour quelque chose d'aussi simple que de pouvoir élever ses enfants dans un climat sain, et sans qu'ils deviennent l'objet de pouvoir, ou de convoitise de grands-parents abusifs. Leur devoir n'est-il pas de les protéger, de leur offrir une belle vie, des rires, des jeux ? En quoi est-ce compatible avec des procédures judiciaires, des expertises, des fausses accusations etc. Je suis vraiment révolté.

Je suis navré si j'ai été un peu confus... je ne dors plus très bien...

Ne vous inquiétez pas !!! Je pense que nous sommes un "max" à ne pas "dormir" trés bien et à se sentir unpeu "confus" !!! Vous étes trés clair ds vos propos, et je vous souhaite à vous et votre épouse un bon chemin, une réussite , au bout du cpt, car aprés ce qu'elle a vécu, je pense qu'elle a le droit de vivre sa "maternité"... Amitiés, Geneviéve.

Merci beaucoup de votre soutien ! J'en fais part régulièrement à ma compagne, et ça la touche beaucoup !
Pour le sommeil, ça commence à revenir ! Car plus on avance et plus on reprend espoir ! Et chaque jour perdu à s'énerver avec ces histoires ne se rattrapera pas, alors autant en passer le moins possible, et profiter du reste !

Merci encore !